Sommes-nous contraints de compter sur les épidémies pour réduire les émissions de CO2 ?
Cela ne vous aura pas échappé, le monde fait en ce moment face à une épidémie appelée le familièrement le Coronavirus, scientifiquement le Covid-19. Au moment de la rédaction de cet article, l’épidémie a touché plus de 150 000 individus dans le monde, dont plus de 2500 en France.
Peut-être avez-vous entendu dire que l’apparition de ce virus a des effets bénéfiques sur l’environnement. Cela est tristement (dépendamment du point de vue) vrai, depuis que le Coronavirus est une réalité planétaire, les émissions de CO2 chutent drastiquement.
Des études chiffrées existent déjà, selon le journal « Le Monde », l’épidémie aurait déjà entraîné en 3 mois une réduction de 100 millions de tonnes des émissions mondiales de CO2.
Une réduction des émissions de CO2
D’une part, nous observons donc qu’une épidémie entraîne un arrêt des industries et des transports et donc une réduction directe des gaz à effets de serre, et d’autre part, d’autres études antérieures, notamment menées par « The Shift Project » et « Carbone 4 » démontrent très clairement qu’il y a systématiquement un lien entre la réduction des émissions de CO2 et 3 événements : les guerres, les récessions économiques, et les épidémies mortelles.
Dans chacun de ces cas, par exemple lors de la seconde guerre mondiale ou encore lors de la crise financière de 2008, les émissions de CO2 ont temporairement chuté.
Le Coronavirus ne fait donc pas exception à la règle, mais cela pose une autre question, un problème de fond : sommes-nous contraints de compter sur les épidémies (ou récessions économiques, ou guerres, ou les trois) pour réduire les émissions de CO2 de façon significative ? Autrement dit, l’être humain arrivera-t-il a s’auto-discipliner pour arrêter de détruire l’environnement de manière aussi efficace que s’il y était contraint par des et quasiment incontrôlables ?
Naturellement, nous n’avons pas de réponse précise à cette question, mais nous avons souhaité y réfléchir et vous soumettre notre pensée.
Le simple fait de parler des problématiques environnementales ne les résout pas.
Tout d’abord, force est de constater que les différents événements organisés pour protéger de l’environnement ne portent pas leurs fruits. Les COP, les marches du climat, les figures emblématiques et influentes qui passent un message d’alerte face à l’urgence climatiques, rien de tout cela n’est parvenu à enrayer la machine à polluer enclenchée depuis le 19ème siècle par le boom des industries et l’essor des extractions d’énergies fossiles.
Comme le souligne par ailleurs l’astrophysicien et conférencier Aurélien Barrau, c’est même l’inverse, le rythme des émissions de CO2 au niveau monde ne cesse de progresser, et cette progression s’accélère. L’idée n’est donc pas de réduire les émissions de CO2 mais bien de commencer par arrêter l’accélération de leur progression ! Réduire les émissions de gaz à effets de serre est pour l’instant un doux rêve lointain.
La médiatisation autour du réchauffement climatique est tout de même une bonne chose dans l’ensemble, disons que c’est mieux que rien car au moins la plupart des individus savent désormais qu’il y a de réelles problématiques concernant les dérèglements climatiques actuels. Reste donc à faire en sorte que l’action suive derrière, car la sensibilisation ne suffit pas. Cela est essentiellement du au fait que l’humain privilégie par nature ses intérêts à court terme et consulte ses 5 sens afin d’avoir un avis sur quelque chose.
Or, le réchauffement climatique est une catastrophe lente dont les premiers effets se font déjà ressentir mais uniquement dans certaines régions du monde (les pays en voie de développement notamment). Il semble donc que l’être humain, bien qu’informé et plus ou moins conscient des enjeux liés au climat, ne se décide pas par lui-même d’agir drastiquement (sauf certains héros).
Si nous ne pouvons pas compter sur la volonté et la responsabilité de chacun pour protéger l’environnement, comment faire en sorte que les gens agissent ?
Selon nous, il y a 3 principaux axes sur lesquelles nous devons travailler afin de basculer dans une ère où chaque être humain agit contre les dérèglements climatiques.
Continuer l’information et la sensibilisation massive.
Bien que, comme nous l’avons vu, les discours ne suffisent pas, il est tout de même crucial de continuer à sensibiliser en masse les individus pour l’intérêt commun. Etant donné qu’au 21ème siècle à peu près chacun d’entre nous possède un smartphone avec une connexion internet, il est facile de toucher beaucoup de monde avec une source d’information centralisée, fiable, et neutre. C’est ce que nous faisons via notre application Now You Know, 100% gratuite et disponible au téléchargement sur tous les stores.
Cette étape est insuffisante mais reste la première pierre à poser, incontournable, afin d’organiser l’action massive pour la protection environnementale.
La sensibilisation n’est pas la même en fonction du public auquel on s’adresse, alors que des jeunes nés dans les années 2000 sont généralement conscients et rapidement volontaires pour agir, les populations plus âgées privilégient l’intérêt de leurs enfants et sont donc davantage touchés par le fait que ces derniers risquent de ne pas vivre une vie aussi belle et longue que la leur.
L’information doit contenir des propos scientifiques vulgarisés et des éléments contre-intuitifs. Certaines idées doivent être déconstruites, combien de personnes pensent encore que le passage à la voiture est la solution magique face au réchauffement climatique ? Combien croient que les centrales nucléaires émettent des émissions de CO2 ou encore que les énergies renouvelables prennent actuellement le pas sur les énergies fossiles ?
En offrant la possibilité d’agir simplement, rapidement, et durablement.
Nous pensons que l’une des principales raisons au manque d’action d’une personne qui est informée et sensibilisée, c’est le manque de de moyens d’agir. Combien d’entre nous savent que l’urgence climatique est une réalité, sont conscients de ce qu’il se passe de façon globale, mais ne savent pas vraiment par où commencer pour agir ? Pire, combien d’entre nous veulent faire les choses bien en achetant des produits qu’ils pensent neutres pour l’environnement, telles que les trottinettes électriques, alors que cela est en fait ultra nocif ? Certaines personnes font le tri et prennent l’avion lorsque cela est évitable, d’autres font l’inverse.
D’autres encore n’agissent pas car ils considèrent que c’est aux institutions de trouver des solutions, aux entreprises de se responsabiliser. Il y a un vrai sujet autour de cette mise en action. Quel est l’élément déclencheur qui fait passer du stade de climatosceptique à celui d’acteur de la protection environnementale ? Et comment s’assurer que les actions menées soient réellement efficaces et en phase avec les réalités physiques et scientifiques ?
Les chiffres démontrent qu’effectivement, les entreprises sont en grande partie responsables du réchauffement climatique, mais d’un autre côté, les entreprises vendent leurs produits et services à des consommateurs, qui ont le pouvoir de les boycotter dès l’instant où l’éthique dépasse le besoin.
Notre objectif est de donner la possibilité d’agir à l’échelle individuelle et globale. Pour cela, depuis l’application Now You Know, l’utilisateur se voit dans un premier temps recevoir des astuces pour réduire ses émissions de CO2. Dans un second temps, pour traiter la partie « entreprise » nous soumettons à notre communauté des alternatives éco-responsables et offrons la possibilité de consommer autrement. Nous mettons en avant des sociétés triées sur le volet dont le cœur de stratégie est l’éco-responsabilité.
Notre système permet alors la mise en place d’un cercle vertueux car nous demandons aux entreprises misent en avant d’allouer du budget à des projets associatifs environnementaux.
Nous permettons ainsi l’action à petite et grande échelle, via des astuces concrètes à appliquer quotidiennement, des possibilités de consommer de façon responsable (et donc de contraindre les entreprises à évoluer vers des modèles plus propres) et du soutien financier à des projets qui permettent concrètement de réduire les émissions de CO2 mondiales.
En l’imposant
Moins rigolo, ce troisième axe est pourtant selon nous à envisager, car l’Histoire nous a d’ores et déjà démontré que l’information/sensibilisation additionnée à la possibilité d’agir facilement ne suffit toujours pas à l’action véritable. Le seul levier de « motivation » restant est donc l’obligation d’agir, où l’interdiction de ne pas agir.
C’est d’ailleurs ce qu’il se passe actuellement avec les cotas d’émissions de CO2 à respecter par les entreprises. Sans l’obligation d’agir, l’être humain trouve sans cesse des excuses et fait systématiquement passer avant tout ses intérêts autocentrés et courtermistes. Le Coronavirus (Covid-19) est un exemple concret de cela.
En effet, à l’heure où ces lignes sont écrites, des mesures de prévention sont à prendre et l’individu moyen n’a d’autre choix, afin de préserver sa santé, d’arrêter toutes les activités futiles qui présentent des risques de santé publique. Cela représente donc d’une certaine manière une obligation qui entraîne des chutes drastiques des émissions de CO2.
En revanche, nous sommes un peu près tous d’accord pour dire qu’une Pandémie n’est pas la solution idéale – ni la moins pire – pour réduire les émissions de CO2 ! Mais nous sommes également d’accord pour dire que cela est redoutablement efficace. Sommes-nous alors contraints de compter sur les épidémies pour réduire les émissions de CO2 ? La question reste en suspens, même si une réponse positive serait un véritable échec pour l’Homme.
Nous considérons que quoi qu’il arrive, l’information et la possibilité d’agir ne suffiront pas, il faudra (ou faudrait…) trouver des moyens d’imposer aux entreprises ET aux consommateurs de respecter l’environnement, avec des mesures fortes et concrètes, qui réduiront forcément la liberté individuelle (comme celle de rouler en 4×4 diesel en ville par exemple), et représenteront des baisses de qualité de vie de façon globale. Il ne s’agit pas d’être d’accord ou pas, cela arrivera quoi qu’il en soit.
Il s’agit plutôt de voir si cela s’effectuera en douceur ou pas, et pour que cela s’effectue en douceur, comme c’est bien entendu le cas souhaitable, il faut que chacun prenne conscience qu’il s’agit d’enjeux à la fois cruciaux pour notre survie commune et obligatoire pour pas que les générations futures subissent pire, d’où l’importance de la sensibilisation en masse que permet l’application gratuite Now You Know, à télécharger et partager sans hésiter.
Disponible le 30 mars 2020 sur l’Appstore et le Google Play store
C’est quoi Now You Know ?
Now You Know est une app qui permet à chacun d’agir contre les problèmes climatiques !
Avec notre app, tu peux faire des dons gratuits pour soutenir des associations en recherche de financement pour leurs projets environnementaux !
Le don est bien gratuit pour l’utilisateur !
Il se fait en découvrant des entreprises écoresponsables et en réalisant un parcours éducatif qui te permet d’apprendre différentes choses sur l’environnement !
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