Qu’est-ce que le GIEC ?

Présentation du GIEC

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) évalue depuis plus de 30 ans l’état des connaissances sur l’évolution, les causes et les impacts du climat, Il détermine également les possibilités de diminuer le développement du réchauffement et la gravité des impacts de ce dernier.  

Les rapports du GIEC apportent un état des lieux régulier des connaissances les plus développées. En France, plusieurs équipes de recherche travaillent sur ces sujets, impliquant plusieurs centaines de scientifiques, dont certains contribuent à différentes phases de conception des rapports du GIEC.

Ce sont les États membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui assurent collectivement la gouvernance de celui-ci, la liaison continue entre le GIEC et les États est effectuée par un point focal national. 

En France, c’est l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) qui exerce cette fonction depuis 2001.

 

Création et mission du GIEC

Le GIEC a été créé en 1988 par deux institutions des Nations unies, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), ainsi que le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), et il est ouvert à tous les pays membres de ces deux organisations.

Le GIEC a pour mission d’évaluer méthodiquement et objectivement l’information scientifique, technique et socio-économique concernant le changement climatique, c’est un lieu d’expertise collective visant à synthétiser les travaux menés dans les laboratoires du monde entier, ce n’est donc pas un laboratoire ni une structure commanditant et finançant elle-même ses propres recherches. 

Le GIEC œuvre pour dégager clairement les éléments qui relèvent d’un consensus de la communauté scientifique et à identifier les limites dans les connaissances ou l’interprétation des résultats. L’activité première du GIEC consiste donc à évaluer l’état des connaissances les plus avancées relatives au changement climatique, ainsi, il effectue durant chacun de ses cycles un rapport d’évaluation composé de plusieurs volumes, en plus de rapports spéciaux apportant une évaluation relative à un thème spécifique. Au cours de son 6e cycle, le GIEC a produit 3 rapports spéciaux dont les thèmes ont été désignés par les États.

Le GIEC est également susceptible de produire des rapports méthodologiques dans lesquels les experts décident des méthodes à appliquer pour les inventaires nationaux d’émissions de gaz à effet de serre, mais également des documents techniques sur des sujets nécessitant des informations et des avis scientifiques établis de façon collective, transparente et indépendante.

Les rapports du GIEC ne doivent pas être influencés par des choix de nature politique.

La formule constamment rappelée à ce sujet est que le contenu des rapports doit être pertinents politiquement, mais non normatifs.

Bien que la particularité du GIEC soit d’associer les États au processus d’élaboration des rapports d’évaluation, ces derniers n’interviennent que lors de la phase finale, qui est la rédaction du résumé pour décideurs (texte examiné puis adopté par les représentants des gouvernements sous le contrôle des scientifiques et auteurs du texte initial). 

Les travaux du GIEC répondent à une série de principes et de procédures clairement définis pour toutes ses activités, et sont continuellement révisés et actualisés afin de garantir leur efficacité, leur transparence et leur fiabilité.

 

Structure du GIEC

L’assemblée générale du GIEC

Le GIEC est basé sur de grandes réunions effectuées une ou deux fois par an, au sein de laquelle chaque membre dispose d’une voix. 

À l’exception de l’élection des membres du Bureau, la totalité des décisions sont prises par les représentants des gouvernements, par consensus, en réunion plénière. Chaque gouvernement dispose d’un point focal national. 

En France, c’est l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) qui est chargé de cette mission.

Concernant le budget du GIEC, les États-membres du GIEC peuvent contribuer volontairement au budget annuel de celui-ci, qui est d’environ 6 millions d’euros.

La contribution de la France est alimentée par trois ministères, celui de la Transition écologique, celui des Affaires étrangères et enfin le ministère de la Recherche. Le budget de la contribution s’élève à 1 million d’euros.  La France finance également le fonctionnement de l’unité de support technique du groupe de travail depuis 2016.

 

Élaboration d’un rapport du GIEC

Les contributions à la rédaction des rapports s’effectuent à plusieurs niveaux :

  • Les coprésidents organisent l’ensemble de la préparation du rapport de leur groupe de travail 
  • l’auteur coordonnateur principal coordonne les principales sections des rapports
  • l’auteur principal produit une section déterminée
  • l’auteur collaborateur élabore les éléments techniques à intégrer dans le chapitre ;
  • l’éditeur-réviseur s’assure que le rapport tient compte des commentaires formulés par les spécialistes et par les gouvernements.

 

Les étapes successives de la préparation d’un rapport d’évaluation sont les suivantes :

  • Le GIEC, en réunion plénière, prend la décision de préparer un rapport et en approuve le sommaire.
  • Les gouvernements ainsi que les organisations soumettent au GIEC la nomination de spécialistes, en fournissant leurs curriculums vitae et leurs listes de publications.
  • Les bureaux des différents groupes de travail sélectionnent ensuite les auteurs, puis ceux-ci rédigent un premier projet de rapport.
  • Ce projet est examiné une première fois par les spécialistes, ensuite, les auteurs établissent un second projet de texte, qui est examiné par les spécialistes et par les gouvernements.  
  • Les auteurs établissent enfin la version définitive du rapport, puis les gouvernements examinent le résumé à l’attention des décideurs.

 

Les gouvernements réunis en assemblée plénière analysent le résumé à l’attention des décideurs, et le texte final est adopté à l’unanimité par les délégations gouvernementales et sous le contrôle des auteurs. Les rapports sont donc “réécrits “ 3 fois tout au long d’un processus qui dure 2 ans

 

Que contiennent les rapports du GIEC ?

Les rapports contiennent le plus souvent un ensemble de chapitres contenant l’évaluation scientifique, technique et méthodologique, un résumé à l’intention des décideurs ou un chapitre de présentation générale ainsi qu’un résumé technique.

Au cours du processus de validation des rapports, le GIEC met un point d’honneur à faire la différence entre adoption, acceptation et approbation ligne à ligne.

Les rapports dans leur version intégrale doivent ensuite être validés par le groupe de travail correspondant, ce qui indique que le texte en question n’a pas fait l’objet d’une approbation ligne par ligne, mais qu’il expose toutefois le sujet abordé de façon complète, objective et équilibrée.

Les résumés à destination des décideurs sont alors approuvés ligne à ligne au cours d’une session du groupe de travail. Cette procédure a pour but de garantir leur conformité aux éléments factuels qui se trouvent dans les chapitres du rapport.

Enfin, les rapports méthodologiques, de synthèse ainsi que les rapports spéciaux établis par chacun des groupes de travail sont acceptés, approuvés ou adoptés par le GIEC en session plénière. 

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