L’implication des animaux dans le réchauffement climatique ?

 

L’élevage intensif des animaux & le réchauffement climatique 

L’industrie des bovins de boucherie ainsi que celle des vaches laitières font partie des principaux contributeurs aux gaz à effet de serre dans le monde.

Les vaches produisent du méthane par leur digestion et leurs excréments, et celui-ci représente environ 50% de la quantité totale de gaz à effet de serre émise par ce secteur. 

Les vaches font partie d’un groupe d’animaux appelés ruminants : ceux-ci, au même titre que les moutons, les chèvres ou encore les girafes, ont des estomacs comportant quatre chambres distinctes. 

La quantité de méthane que les vaches produisent dépend principalement de ce qu’elles consomment, puisque la digestion de certains aliments produit plus de méthane d’autres. 

À titre d’exemple, la digestion de l’herbe ou du foin produit plus de méthane que celle du maïs. Des solutions de remplacement pour l’alimentation des vaches afin qu’elles produisent moins de méthane sont actuellement étudiées par des scientifiques.

 

 

Malgré le fait que l’élevage intensif de bovins soit l’une des principales causes du réchauffement climatique, le secteur de la viande et des produits laitiers poursuit toujours ses objectifs de croissance et de rentabilité, ce qui équivaut à produire toujours plus pour répondre à une demande mondiale qui ne cesse d’augmenter. 

Si cette tendance venait à perdurer, l’élevage représentera à lui seul plus de 80 % des émissions globales maximales pour ne pas dépasser 1,5 °C, et ce d’ici 2050.

Cela signifierait que l’ensemble des autres activités humaines  telles que le transport, le logement, ou encore l’industrie, devraient émettre dans leur ensemble quatre fois moins de gaz à effet de serre que l’élevage seul. 

Il est aujourd’hui nécessaire de modifier notre modèle agricole et alimentaire pour réellement agir sur ce secteur.

 

Quel est l’impact du réchauffement climatique sur les espèces animales ? 

Malgré que les animaux soient capables de s’adapter aux modifications climatiques, le changement climatique est aujourd’hui devenu trop brutal et trop rapide pour que les animaux s’y adaptent, même ceux qui seraient les plus aptes à le faire. 

La nature suit son propre rythme et son adaptabilité n’est pas aussi rapide que le sont les inventions humaines. 

On peut ainsi observer le fait que certaines espèces de plantes disparaissent dans certaines régions du globe, en raison de la hausse des températures ou d’un climat plus sec, et il en est malheureusement de même concernant les espèces animales. 

Le changement climatique a de multiples effets sur les animaux et perturbe leur calendrier biologique, qui se trouve modifié : les cycles d’hibernation, de reproduction et de migration des animaux sont donc déstructurées.

La biodiversité dans son ensemble est en danger, et au rythme effréné auquel le climat se modifie, nous risquons de faire face à de réels problèmes. 

C’est toute la biodiversité qui est en danger, car de nombreuses espèces communes sont menacées de disparition :  les coccinelles par exemple, dont le rôle biologique est essentiel, notamment dans la régulation d’espèces invasives telles que les pucerons, ou encore les hérissons, qui ont également un rôle primordial dans les écosystèmes en se nourrissant de nombreux nuisibles, larves et insectes, qui sont menacés par des températures trop élevées qui retardent, voire annulent leur hibernation.