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Biographie de Théodore Monod

Théodore André Monod est un scientifique naturaliste biologiste, explorateur, érudit, zoologiste, botaniste, océanographe, savant et  humaniste, né le 9 avril 1902 à Rouen et décédé le 22 novembre 2000 à Versailles.

Il est le descendant d’une lignée paternelle de cinq pasteurs protestants et libéraux.

Ses parents lui font découvrir des l’âge de 5 ans le jardin des plantes ainsi que la Ménagerie, ce qui fera naitre en lui sa vocation de naturaliste.

 À 16 ans il fonde une Société d’histoire naturelle ainsi qu’une revue, dans laquelle il milite entre autres contre le port des plumes d’oiseaux sur les chapeaux parisiens.

 Il étudie ensuite à la Sorbonne, ou il prépare sa licence-ès-sciences naturelles, qu’il obtient en 1920.

Théodore Monod est alors nommé naturaliste, puis devient à 20 ans assistant stagiaire au laboratoire des pêches et productions coloniales d’origine animale au Muséum national d’histoire naturelle.

 C’est lors de Sa première méharée (voyage à dos de chameau ou de dromadaire) qu’il se prend de passion pour le désert, particulièrement le Sahara, qu’il va parcourir pendant plus de soixante ans. C’est ainsi qu’il découvrira de nombreux sites néolithiques ainsi que des espèces végétales et animales (oiseaux, insectes, mollusques) qui portent aujourd’hui son nom. 

En 1938, Théodore Monod devient directeur de l’Institut français d’Afrique noire, créé à Dakar en 1936, et fait de cet organisme le plus grand centre scientifique de l’Afrique-Occidentale française.

 Il perdra sa place de directeur dans les années 1960, suite à sa prise de position contre les ressorts de la guerre d’Algérie, mais sera tout de même nommé à l’académie des sciences, en 1963.

Il fut en parallèle professeur au Muséum national d’histoire naturelle de 1946 à 1973, membre de l’Académie des sciences d’outre-mer en 1949 et de l’Académie de marine en 1957.

Après avoir œuvré plus de 70 ans au nom de la science et de la nature, Théodore Monod deviendra populaire à la fin des années 1980, suite à la diffusion télévisée en 1989 du film : Le vieil homme et le désert réalisé par Karel Prokop, qui fut tourné en mars 1988 lors d’un voyage dans l’Adrar de Mauritanie.

Les thématiques et sujets défendus par Théodore Monod

 Théodore Monod a toujours été très investi quant à la protection de la biodiversité et de la vie dans son ensemble.

 Dans les années 1930, Il fit partie des premiers naturalistes à œuvrer pour la création de parcs nationaux et de réserves, il fut notamment le créateur du parc national du banc d’Arguin, en Mauritanie, connu pour sa faune et sa flore très diversifiées.

 Il était également très attaché au continent Africain, où il s’est réfugié durant la Seconde guerre mondiale et où il effectua la plus grande partie de ses recherches.

Il effectua sa dernière mission en décembre 1998 dans l’Adrar de Mauritanie, à l’âge de 96 ans. 

Cependant, Théodore Monod était bien plus qu’un naturaliste surdoué et un écologiste convaincu, il était un humaniste engagé sur plusieurs fronts : Militant antinucléaire, antimilitariste, défenseur des droits de l’homme et des animaux, il a combattu pour le respect de toute forme de vie, pour la non-violence et pour la paix, allant jusqu’à jeûner plusieurs jours de suite devant les institutions militaires pour faire entendre son message.

 Il a lutté sans relâche contre l’injustice et l’inégalité sociale, œuvrant aux côtés de l’Abbé Pierre en faveur des droits des sans papiers.

 La vie de Théodore Monod illustre tous les événements du 20e siècle et ses actions humanistes sont le reflet d’une volonté sincère de défendre la vie sous toutes ses formes.

Livres et œuvres littéraires de Théodore Monod

Au cours de sa vie, Théodore André Monod a écrit de multiples ouvrages : 

• La Mort de la  Baleine rouge, 1929, réédition : Desclée de Brouwer, 2004
• Méharées, exploration au vrai Sahara, éditeur : Je sers, 1937, nouvelle édition Actes Sud, 2017
• Livre des prières (tiers-ordre des veilleurs), éditeur : Labor et Fides, 1937
• L’Hippopotame et le Philosophe, 1942, réédité par Actes Sud en 1993 
• Bathyfolages, plongées profondes, éditeur : Julliard, 1954, réédition : Actes Sud, 1991
• Les Déserts, éditeur : Horizons de France, 1973
• L’Émeraude des Garamantes, souvenirs d’un Saharien, éditeur : L’Harmattan, 1984, réédité par Actes Sud, 2001
• Et si l’aventure humaine devait échouer, 1991, réédition : Grasset, 2000
• Le Fer de Dieu. Histoire de la météorite de Chinguetti, éditeur :, Actes Sud, 1992
• Ballade de mes heures africaines, éditeur : Babel, 1993
• Désert libyque,  éditeur : Arthaud, 1994
• Maxence au désert, éditeur : Actes Sud, 1995
• Majâbat Al-Koubrâ, éditeur : Actes Sud, 1996
• Le Chercheur d’absolu, éditeur : le cherche midi, 1997
• Terre et Ciel : entretiens avec Sylvain Estibal, éditeur : Actes Sud, 1997
• Les Carnets de Théodore Monod, rassemblés par Cyrille Monod, éditeur : Le Pré aux Clercs, 1997
• Révérence à la vie, conversations avec Jean-Philippe de Tonnac, éditeur : Grasset, 1999
• En route vers l’absolu ; entretiens entre Théodore Monod – L’abbé Pierre et Michel Bony,  éditeur : Flammarion 1999
• Paix à la petite souris, éditeur : Desclée de Brouwer, 2001
• Tais-toi et marche :  journal d’exploration El Ghallaouya-Aratane-Chinguetti, éditeur : Actes Sud, 2002
• Dictionnaire humaniste et pacifiste, éditeur : le cherche midi, 2004

Citations de Théodore Monod

Au-delà de ses œuvres littéraires, Théodore Monod est l’auteur de plus de 1200 citations, considérées pour la plupart comme des œuvres de référence.

Voici quelques-unes de ces citations les plus célèbres : 

“Très souvent un changement en soi, est plus nécessaire qu’un changement de situation”

“L’animal ne demande pas qu’on l’aime, il demande qu’on lui fiche la paix”

“Tant qu’il sera rentable de saccager la nature, on oubliera d’être sage”

“l’utopie n’est pas l’irréalisable, mais l’irréalisé”

“l’utopie est simplement ce qui n’a pas été réalisé”

“ la nature n’est ni morale, ni immorale, elle est radieusement, glorieusement, amorale”